dimanche 4 octobre 2015

Fables et Once Upon A Time

Pour cet article Eclipse, je ne ferais pas une comparaison mais je mettrais en parallèle une série télévisuelle, Once Upon A Time (aussi dit OUAT pour les fans), et une série de comics, Fables.

Commençons par un petit résumé de la série (je suis personnellement en train de découvrir la 3ème saison.) 
Emma Swan, une jeune femme au passé trouble, vit à Boston. Un soir, un jeune garçon frappe à sa porte : il s'agit de Henry, le fils qu'elle a abandonné à sa naissance et qui l'a retrouvée. Elle le ramène à sa mère adoptive, Régina, qui réside à Storybrook, petite bourgade du Maine (nord-est des USA.)
Mais Henry est un jeune garçon têtu et il souhaite que sa mère biologique reste avec lui à Storybrook. Il ne tardera pas à révéler à Emma que Storybrook n'est pas une simple bourgade mais en fait une ville enchantée où les habitants sont les personnages de contes de fées, coincés à notre époque. Plus précisément, Emma est la fille de Blanche-Neige et du Prince "Charmant", envoyée sur terre pour échapper à la malédiction, jetée par la méchante reine (Régina!) et qui emprisonne ici les personnages de contes. Les évènements se succèdent tantôt empêchant Emma de partir, tantôt étant assez troubles et étranges pour qu'elle ne veuille plus partir. Sceptique, la jeune femme mettra toute la première saison à croire que le merveilleux existe et que Henry avait raison sur toute la ligne.

Pour ce qui est de Fables, je n'ai lu que le premier tome "Légendes en exil". Pour résumé le contexte général de cette série de comics, les royaumes de contes sont la proie de l'Adversaire aussi connu sous le nom de "l'Empereur". C'est une entité démoniaque qui cherche à avoir sous sa coupe tous les royaumes ; il semble particulièrement cruel... une sorte de diable ou de Sauron... bref un être maléfique. Pour sauver leur peau, les personnages de contes, nommés le peuple des Fables, vont fuir par un passage magique crée par une sorcière. Ils se retrouvent alors coincés à notre époque, dans un quartier de New-York où ils constituent une administration parallèle, essayant de vivre discrètement parmi les "communs".

Dans ces deux cas donc, les personnages de contes sont comme prisonniers de notre époque. Ils ont parfois des caractères très modernes (Blanche-Neige est adjointe au maire des Fables et loin de la Blanche-Neige, forte mais un peu gnangnan parfois de OUAT) Il est difficile de croire que les créateurs de OUAT ne se soient pas inspirés de Fables. En feuilletant le tome 1 (sans lire donc), j'ai vu Blanche-Neige et j'ai cru qu'il s'agissait de Regina la méchante reine. Je n'irais pas plus loin dans le parallèle car comme je vous l'ai dit je n'ai lu que le premier tome de Fables, mais il me semblait intéressant de souligner cette ressemblance.
On peut aimer l'un et l'autre mais attention le traitement (graphique notamment) est bien différent. En effet, Fables est un peu plus trash là où Once Upon A Time est assez mièvre : Fables à un dessin plutôt réaliste, alors que l'on sent le côté "Disney" de OUAT, plus mièvre (ce qui peut effectivement gêner certains). 

J'ai d'ailleurs eu du mal à passer la première saison. Mais l'on y croise tellement de personnages et leurs histoires emmêlées sont intéressantes. J'aime aussi la façon dont les contes sont reliés les uns aux autres. Ci-dessous (attention spoiler) je vous évoque l'exemple de M. Gold de la série Once Upon A Time.

Attention Spoiler:
{Attardons-nous sur Monsieur Gold de la série TV. Il est en fait Rumpelstiltskin. Il n'est pas le lutin du conte que l'on connait et sa vie est bien plus complexe. Abandonné par son père (qui se révèle être Peter Pan), il est un homme plutôt lâche et sortira de sa condition de gueux en tuant un personnage aux pouvoirs immenses : Le Ténébreux. Il deviendra alors lui-même le ténébreux ce qui le changera en un monstre. Au cours de sa très longue vie, il apprendra à la méchante Reine la magie noire et surtout il rencontrera Belle (devenant la Bête du conte) et l'amour de celle-ci finira par le changer. Il pourra alors, dans ce monde, retrouver son fils, Baelfire, qu'il avait abandonné au profit du pouvoir. Baelfire n'étant que Neal, l'ancien petit ami d'Emma (et donc le père d'Henry). Je trouve cette façon de relier les contes les uns avec les autres plutôt réussit même si pour ce faire les contes ont dû être un peu changés parfois. Bon et puis sans compter que je trouve un côté charmant à M. Gold et qu'avec Belle ils forment un couple magnifique (c'est mon côté "j'aime aussi les méchants"^^) }


Les personnages principaux de OUAT avec au premier plan, Henry et Emma

Fables tome 1 : Légendes en exil / Bill Willingham et Lan Medina, Urban Comics, 2002 ; 155p. - 15€

mardi 8 septembre 2015

Editions du Riez


Je ne vais pas vous cacher que je n'avais pas prévu cet article pour "(re)débuter" ce blog. C'est à l'occasion de deux évènements Facebook que je voudrais vous faire connaître les Editions du Riez.

Les deux évènements Facebook sont (je vous laisse les découvrir par vous-même) :

et "Un mois, une maison, un achat" organisé par Vision Livre et dont la première maison est donc les Ed. du Riez.


Revenons-en aux Editions du Riez. Article non prévu car le premier livre que j'ai lu de cette maison, sans m'avoir vraiment déplu m'avait plutôt ennuyé. Il s'agissait d'Au Sortir de l'Ombre de Lise Syven.
Depuis, je me suis procuré :
  • Les Dames baroques, une anthologie d'Estelle Valls de Gomis sur la figure de la femme fatale (pas encore lu)

Fiche identité

Nom : Editions du Riez
Naissance : 2009
Poids : 5 collections :
Graffics (Bande-dessinée, romans graphiques, livres illustrés)
Brumes Étranges (Science-Fiction, Fantasy, Fantastique)
Sentiers Obscurs (Polars, Thrillers, Romans Noirs)
Vagues Celtiques (Culture Celte)
Pages au Vent (Littérature générale)
Taille : à ce jour, un certain nombre d'ouvrages, papiers et numériques

Sur leur site ils revendiquent leurs différences par leurs parutions, qui ont sans nul doute une couleur atypique.
Ce que je retiens c'est aussi qu'ils ont de superbes couvertures.


Zoom sur une œuvre


Par le sang du démon (collection Brumes étranges)

Est le premier tome de la trilogie "Anders Sorsele" de Virginia Schilli. L'histoire est celle d'une jeune paysanne, en un temps médiéval, dont le fort caractère fait presque d'elle une sauvageonne, se comportant comme une sorcière, courant les bois, commerçant avec un nécromancien et connaissant les secrets de la nature. Mais sa nature à elle la porte à tomber amoureuse de son frère adoptif. Malgré l'interdit frère et sœur consommeront cet amour réciproque une unique fois avant que le fils du seigneur Sorsele, Anders, ne trouve la jeune femme au détour d'un bois et n'abuse d'elle. S'ensuit enlèvement, emprisonnement et remord mais il est trop tard : au fond de sa geôle, la jeune fille a rencontré un démon qui a fait d'elle un être immortel et terriblement dangereux...

Une histoire de vampire qui traverse les âges, change de corps, se pose beaucoup de question sur son destin et sa condition. Un vampire dont la nature profondément naïve lui fera croiser la route de plus d'un traître. La trilogie se lit sans difficulté et le caractère fort de l'héroïne m'a tout de suite accrochée. Une histoire vraiment atypique que je vous recommande.

 

Par le sang du démon / Virginia Schilli, Editions du Riez- 2010 ; 266p. - 18.90€


Délivre-nous du mal / Virginia Schilli, Editions du Riez- 2010 ; 292p. - 19.90€


L'Héritage du serpent / Virginia Schilli, Editions du Riez- 2014 ; 266p. - 18.90€
























Information ponctuelle (08/09/2015) : les deux premiers tomes sont actuellement à 9,99€ et 14,99€.

lundi 22 juin 2015

L'Etrange Cabaret... des fées désenchantées, Hélène Larbaigt

C'est avec cet ouvrage que je découvre la collection Ourobores des éditions Mnemos. Voilà ce que dit l'éditeur à propos de cette collection de beaux livres :

Ourobores ou ouroboros : «celui qui se dévore la queue».

1. Dessin d'un serpent qui se mord la queue. Il symbolise le cycle éternel de la vie et de la mort, le mouvement perpétuel du recommencement. Il désigne ainsi le cycle infini de la nature. Il peut aussi bien signifier la totalité d'un monde, du cosmos qu'un raisonnement paradoxal et énigmatique, une évolution majeure que l'alliance entre les puissances du ciel et de la terre.

2. Toute œuvre qui a pour vocation la description de lieux imaginaires tels que villes, contrées, mondes ou cosmos au moyen de textes mythologiques, descriptions scientifiques, encyclopédies, témoignages, récits, nouvelles, bestiaires, portraits de personnages, fac-similés, cartes, illustrations ou tous autres documents et représentations appropriées.

in "La Panencyclopédie Borgès" / Internet 2009
 Et de lieu imaginaire, il est bien question ici : l'auteure nous dépeint la vie très étrange de l’Étrange Cabaret, un cabaret itinérant, qui se fond aux paysages dans différentes époques. Habité par des fées, sorcières, fantômes et autres créatures de l'imaginaire, nous suivons les histoires de chacun(e)s, ce qui les a amené(e)s au cabaret, ce qui fait qu'ils en sont partis...

L'écriture tout à la fois poétique et burlesque, nous entraîne, comme une valse, à la suite des habitantes aux visages familiers : Circé, Bast(et)... et d'autres, dont les noms nous parviennent de plus lointaine mémoire : Morte Vanité, Baronne Samedi...
Les illustrations sont à l'image de l'écriture, à la fois sensuelle et étrange.
Un beau livre formidable, dans lequel on se plonge avec délice ; un livre -et des histoires - auxquelles on ne s'attend pas. Un vrai renouveau dans le monde du merveilleux!


"Mortels entendez-vous cet écho lointain ?
C'est la maléficiante mélopée d'un mélancolique cabaret…"

L’Étrange cabaret... des fées désenchantées / Hélène Larbaigt, Mnémos- 2014 ; 144p. - 32€